Le pourquoi de plus d’une décennie de travail sur soi
Un vieux sage vous dirait qu’avec les plus grandes bénédictions viennent les plus grands challenges, et bien que je ne sois pas tout à fait certaine qu’un statisticien corroborerait cet adage, on comprend aisément l’idée.
Le mois passé j’ai célébré l’arrivée de mon livre dans les bacs et l’accueil de Serge, la plus mignonne des bébés basset hound (c’est un chien, au cas où vous n’avez pas joué au jeu des sept familles “races de chien” sur la banquette arrière lors de vos trajets de vacances étant enfant) – vous pourrez découvrir les deux dans un photoshoot incroyable et fait maison comme on l’aime juste en dessous 😉
Mais c’est aussi un de ces mois où j’ai vu pas mal d’endroits de ma vie professionnelle que je pensais peinards, redevenir des zones de tranchée. La vie m’a chantée sur tous les tons et avec beaucoup d’entrain: “Il est temps de revoir ce que tu as crée et comment tu l’as créé. Et pour ça, remettons-tout à plaaattt!!!”.
Peut-on créer des structures et espérer que jamais elles ne changent? Peut-on prôner la croissance, la création de nouveaux paradigmes et vouloir soi-même ne rien avoir à remettre en question sous prétexte qu’on l’a déjà fait dans le passé?
Bon, je ne vous fais pas de dessin, la réponse est claire. Là où j’ai senti un vent nouveau, c’est dans la façon dont j’ai géré la situation qu’on pourrait qualifier de très adulte (est-ce rassurant, est-ce inquiétant, chacun voit midi à sa porte, n’est ce pas).
Auparavant, quand j’ai fait face à ce type de situation, j’ai oscillé entre:
• Me carapater, abandonner le navire et forcer le deuil en passant rapidement à autre chose
• Trouver des solutions à très court terme en faisant des tableaux prévisionnels à partir de rien et jusqu’au milieu de la nuit pour de ne surtout pas avoir à faire face à l’inconfort de ne pas savoir.
Il faut reconnaître que ce sont là deux compétences vraiment importantes dans la vie : lâcher-prise et rebondir. Mais là où on loop-back sur notre vieux sage, c’est que c’est chouette d’avoir plusieurs possibilités de compétences à son actif, et de ne pas être bloqué.e dans le virage sur une ou deux façons de faire.
Et donc, j’en suis la première surprise, j’ai abordé ce mois dernier avec patience, en laissant s’effondrer ce qui doit sans forcer de solution et … en respirant dans l’inconfort. Alors voilà la réponse au pourquoi de ce chemin d’exploration de plus d’une décennie: il ne s’agit pas de ne plus ressentir de peine, de vivre dans l’abondance et que la vie soit toujours facile. Il s’agit en fait de ressentir ce qui est douloureux ou inconfortable sans paniquer et tout chambarder par dessus bord.
Grandir, c’est respirer dans le chaos.
Ca tombe bien, parce que parlant de chaos, Serge se propose de m’aider à en masteriser mon appréciation 🙂