L’audace de faire cohabiter rage & espérance

Eco-colère & eco-rigolade

Dans le kit de la vie parfaite et bien normée où l’on est non seulement guidé vers ce qu’on doit accomplir (travail, couple, maison, mouflets, vous voyez de quoi je veux parler), il y a aussi un manuel de ce que l’on doit ressentir. Surtout de la joie et du contentement, mais vous avez le droit à un certain nombre de déclinaisons…

Avant les vacances on est forcément fatigué et on a hâte d’y être.
Pendant les vacances, c’est toujours sympa et plein de joie avec nos proches.
Et après les vacances, évidemment, on a plein d’énergie et on est au clair pour continuer à avancer sur la rampe du succès tracé pour nous !

Vous n’avez pas vu vos proches? Vous avez été déprimé.e ou anxieux.se tout l’été? Vous ne faites pas une rentrée flamboyante? Et ben vous avez raté le coche de la vie comme on doit la vivre, déso, retentez aux vacances d’hiver, on espère que cette fois vous fiterez avec un peu plus de grâce dans le scénario à taille unique.


Après une telle intro, est-ce utile de préciser que mon été a été désordonné ?

J’ai passé des moments géniaux avec mes amis, et aussi pleins où j’étais fatiguée et un peu déconnectée. J’ai sué sur l’écriture d’un livre (dont vous entendrez parler dans les mois à venir) à en avoir des migraines un jour sur deux. J’ai découvert des lieux qui m’ont bouleversée et retournée le cœur. J’ai partagé beaucoup de mon temps et de mes ressources avec divers garagistes. Et je reviens finalement d’une semaine de vraie vacances que j’ai passé dans une retraite … qui a réveillée mon éco-rage et mes pires sentiments vis à vis de l’espèce humaine. C’était pas vraiment ce que j’imaginais.

Ma rentrée est à l’image de cet été : je suis tellement reconnaissante de faire partie de communautés incroyables et avec qui j’ai tant en commun. Et je suis en train de chercher avidement des solutions pour vivre en repli de l’humanité. Je me sens reconnectée à la beauté de la vie et je suis tombée amoureuse de tous les animaux. Et je suis de retour chez le garagiste depuis hier. J’ai tant de choses à écrire et je freine des quatre fers à l’idée de retrouver mes migraines.

Heureusement, il y a Sergie Pompon (ma chienne), qui est un grand oui sans nuance dans mon cœur. Et aussi d’autres personnes et collectifs qui ont de la place pour marcher ce chemin en même temps que moi, où avoir son cœur qui s’ouvre est aussi émerveillant que douloureux.

On aurait presque dit que je l’ai fait exprès pour vous présenter le prochain projet du bûcher, Résilience Vivante, qui est tout pile sur ce sujet:

Comment soutenir nos cœurs et nos êtres à faire face au monde tel qu’il est, à la douleur et aux deuils que ça génère, et trouver le chemin sincère de l’espérance. 

C’est un parcours de 9 mois, qui allie Qoya et Travail qui Relie, porté par les incroyables Solène, Layla et Lily. Et ça démarre le 10 octobre!
Parlant de mon cœur qui grandit, évidemment le Bûcher grandit avec. Vous verrez donc de nouvelles têtes dans les mois à venir, et m’entendrez/ me lirez longuement sur la question passionnante qui anime mes jours et mes nuits:

Comment faire grandir un business anti capitaliste tout en survivant au capitalisme ?

Tenez vous prêt.e, et gros bisous, bien sûr.