Vous n’êtes pas tout à fait à l’aise avec la spiritualité?
Il a de fortes chances que votre problème ne soit pas la spiritualité mais :
> Les cicatrices laissées par les pratiques religieuses contrôlantes et aveuglantes qui ont désempouvoirées et assouvies les populations. Pour rappel: la spiritualité est une part de l’être qui est libre et sans forme. La religion est une structure qui s’appuie sur une exploration spirituelle commune. L’habit ne fait le moine, la structure ne fait pas la spiritualité.
>La montée du new age et ses clichés vaporeux comme la forme de spiritualité la plus mainstream du moment qui persiste à nous embrouiller entre le fond et la forme. La robe en chanvre ne fait pas la prêtresse. Vous pouvez explorer votre spiritualité sans cristaux ni oracles.
>Le capitalisme, qui s’infuse partout, et valorise des pratiques marketing extractives, non consenties et basées sur de fausses promesses. Mon avis: il est normal que des thérapeutes, enseignants ou autres accompagnants soient payés pour leur travail et urgent qu’on développe une économie du care. ET comme dans tous les échanges, il est utile de questionner la réciprocité et garder son discernement sur les pratiques abusives qui renforcent des systèmes d’oppression.
>L’évitement spirituel comme façon inconsciente d’utiliser des pseudos affirmations spirituelles pour éviter de faire face à la complexité et aux douleurs de la vie. Parler avec l’air entendu de celle ou celui qui a transcendé la souffrance ne vous rend pas spirituel (juste pénible).
>La minimisation de la spiritualité au rang de loisirs pour femmes blanches suffisamment privilégiées. Se relier avec ce qui est plus grand que soit est un poil différent de faire du scrapbooking, bien que les deux puissent amener à une sensation de bien-être.
>La séparation de la spiritualité des enjeux écologiques et politiques brûlants de notre époque, dans les imaginaires ou dans les faits. Je n’ai pas la prétention de dire que je saurais ce que la spiritualité doit être ou ne pas être pour vous mais … tout comme nous pouvons utiliser notre corps ou notre mental pour créer plus et connecter plus, nous pouvons aussi les utiliser pour détruire, pour heurter ou pour être au service de notre petit moi-moi-moi.
Vous pouvez déployer d’autres expression de spiritualité
>Vous pouvez serrer vos proches dans vos bras, porter vos mouflets sur vos épaules, danser avec votre grand-mère ou aider vos amis à poser leur plancher. Vous pouvez aussi mettre une baffe, détruire ou violer.
>Vous pouvez utiliser votre capacité à penser, à créer et à imaginer et la mettre au service de nos plus grands espoirs. Ou vous pouvez nourrir de la haine, écrire des commentaires puants sur internet et manigancer des stratégies pour trouver toutes les façons de vous enrichir au détriment des autres.
>Tout pareil pour votre âme et votre connexion à ce qui est plus grand. Vous pouvez les utiliser pour justifier vos petitesses. Ou vous pouvez vous en servir de tremplin pour vous laisser transformer et laisser tout votre être se mettre au service de ce monde.
Comme beaucoup de choses dans la vie, le problème n’est pas la spiritualité. C’est l’usage qu’on en fait. Et ça, c’est de notre responsabilité à chacun.e.
Si vous aussi vous avez envie d’explorer ce que serait de mettre votre spiritualité au service des enjeux de transformation de ce monde, ce serait la joie de partager en Corrèze ensemble cet été, lors du stage Prêtresse Engagée.
Et sinon y’a mon livre qui explore ça en 272 pages que vous pouvez commander dès maintenant 😀
Bisous!