Le point commun entre Mich-much (Barnier) et moi ou les premiers secours en santé mentale

Sortir la santé mentale de derrière les fagots

La qualité de notre vie dépend de la qualité de notre santé mentale.
Je ne parle pas ici uniquement des troubles psychiques (qui touchent tout de même un quart de la population tous les ans), mais des fluctuations normales de notre santé mentale avec les trucs normaux de la vie. Votre santé mentale détermine votre expérience interne, les sensations avec lesquelles vous allez passer toute votre journée et le souvenir qu’il vous en restera. Peu importe que vous ayez « tout pour être heureux.se » ou que vous ne fittiez pas les standards du capitalisme-plein-de-promesses-qui-s’achètent, ce sont en grande partie vos sensations d’appréciation et de présence dans le quotidien qui détermineront la qualité de votre vie. Donc, votre santé mentale. (Et qu’on ne se leurre pas ici, évidemment que la santé physique, financière, le logement ou le niveau d’oppression sont autant de challenges)

Et, même si ça fait mal de l’entendre, votre santé mentale a aussi un impact sur les autres. Et réciproquement. Pensez conjoint en dépression, collègue avec un trouble anxieux, boss avec un trouble de la personnalité etc etc. Si votre manager a une tendinite au poignet, ça impacte peu votre quotidien. S’il a trouble borderline non stabilisé, c’est pas la même ambiance.

Notre santé mentale n’est pas juste une affaire intime. Elle nous relie les uns en autres en ce qu’elle est la base de nos relations.

Ainsi, plus vous avez de responsabilité et d’impact dans ce monde, plus votre santé mentale va avoir des répercussions importantes. Pensez Poutine ou Trump. Probablement ni vous ni moi ne les comptons dans notre cercle proche, et pourtant leurs décisions ont un impact sur notre vie.

La santé mentale des personnes à des postes décisionnaires n’est pas juste leur affaire perso. C’est la nôtre, à tous.tes.

Il est temps de sortir la santé mentale de la sphère intime uniquement et de la remettre au centre des sphères où elle doit être prise en compte: partout. De votre responsabilité individuelle, aux cultures auxquelles vous contribuez dans vos communautés, à votre environnement de travail jusqu’aux sphères décisionnelles et politiques. Et c’est là où le premier ministre et moi sommes d’accord, une fois n’est pas coutume, la santé mentale est annoncée cause de l’année 2025. J’aurais penché plutôt pour la décennie, mais on appréciera l’optimisme, qu’on espère à la hauteur des moyens déployés.

Quand on considère le maigre niveau de connaissances globales, la stigmatisation persistante et le malaise global autour de la santé mentale, il y a une urgence à faire grandir nos connaissances et nos comportements pour prendre soin de nous et des autres, et assainir un peu l’ambiance à ce niveau.

Tout comme il existe des Premiers Secours pour savoir quoi faire en cas d’accident ou autre, il existe depuis 2018 en France des Premiers Secours en Santé Mentale. Bingo.



L’idée est de clarifier de quoi on parle en terme de dépression, de troubles anxieux, de troubles psychotiques et comment on réagit. Quelles ressources on a pour notre pote Hervé qui semble se renfermer depuis son divorce. Qui on contacte si notre voisin du dessus tient des propos délirants. Comment on aborde notre collègue qui développe des comportements chelous depuis un accident de voiture.

Cette formation de deux jours est accessible à tous.tes sans pré-requis.

Pour être des citoyens plus équipés pour soutenir nos homologues humains. 

Y’en a partout en France et vous pouvez même la faire avec moi à La Rochelle ou là où vous êtes 😉



Alors en ce mois d’octobre, prenez soin de vos seins (#octobrerose), de votre santé mentale et de celle des autres! Bisous

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