Ce grand fourbi de la spiritualité

Et comment s’en sortir avec autant de confiance que quand on choisit son poke bowl

Soyons honnêtes, y’a un gros flou autour de la spiritualité et si vous êtes un peu perdue dedans, je vous comprends.

En vrac :

– il y a une tendance globale (et notamment des élites) à moquer et dénigrer la spiritualité comme si c’était de la petitesse d’esprit de personnes un peu incultes qui s’en remettent à du vide parce qu’iels N’ONT PAS COMPRIS. Qui veut être du côté de celleux qui sont moqués et qui croient dans du vent comme des débilous, franchement ?

– il y a une forme d’entre-soi des milieux du développement personnel & spirituel avec son langage, ses codes et ses attributs qui fait se demander si on est obligé de prendre le package une fois qu’on met un doigt de pied dedans .

– on ne sait pas trop par où démarrer, étant donnée la profusion d’offres allant des plus alléchantes aux plus … surprenantes. Est-ce qu’on doit croire dans toutes ces promesses les yeux fermés ou s’en méfier comme du dix-septième variant du covid ?

– on ne sait pas si on va « réussir ». Est ce qu’on va être celle ou celui qui ne ressent rien, n’entend rien et ne voit pas les licornes alors que tout le monde semble baigner dans un monde merveilleux auquel on est désespérément aveugle ? Personne ne veut se sentir nul.

– quand on voit la destinée de certains mouvements sectaires, on peut clairement avoir une once d’inquiétude de finir brûlé dans une chapelle au milieu d’une soixantaine de personnes nues en chantant des cantiques. Ou juste par donner des prospectus à des gens qui n’en veulent pas.

– à un moment où le climat social, politique et environnemental est tendu comme un slip prêt à claquer, est ce que c’est de la complaisance et un privilège mal utilisé de s’intéresser à sa spiritualité ?


Pour toutes ces raisons, et bien d’autres, il est normal d’avoir une résistance à la spiritualité, ou au moins de ne pas y voir un chemin clair et tracé dans lequel on peut s’engouffrer sans risque. J’irai même jusqu’à dire que c’est plutôt sain, tant qu’on ne se cache pas derrière des convictions qui nous empêchent de répondre à certains de nos besoins fondamentaux.

Alors qu’est-ce qu’on fait avec tout ça, vous dites-vous perplexes? 

On met sa lampe frontale du discernement et on avance un pas après l’autre.


La spiritualité n’est pas un vortex qui va vous aspirer si vous vous ouvrez à tenter des explorations. Oui, vous pouvez être très inspiré.e par un.e enseignant.e, un guide ou autre, mais fondamentalement, vous restez maître du chemin, du rythme et de la façon dont vous vous en saisissez. L’enseignant n’est pas le savoir. Le facilitateur n’est pas l’expérience. C’est cool d’être inspiré.e et d’être des piliers les uns pour les autres et c’est vous qui faites votre tambouille in fine. Quand vous allez au poke bowl, parfois vous êtes inspiré.e par la suggestion du jour et vous en remettez à celleux qui l’ont créé depuis leur pok’expertise, et parfois vous amenez votre puissance créatrice ultime et choisissez votre garniture et toppings tel un.e aventurièr.e plein.e de confiance dans ses choix. Spiritualité – poke bowl, même combat. You choose.


Si vous voulez le spiritualité-bowl de mon cru, c’est la ré-ouverture du programme « Co-créer avec l’invisible’ e  » et c’est une exploration pavée pour développer une spiritualité qui vous ressemble et qui soit engagée à la fois vers votre bien-être individuel et vers plus de justice sociale et environnementale. C’est du 1er février au 26 avril et je vous attends ma bonne humeur et beaucoup d’espace pour que vous soyez : vous !

Et on peut s’appeler si vous voulez en savoir plus, indeed ! Bisous !