Tout est plus fun quand on est un vieux grinch

Trouver sa vraie joie, pas juste celle qui fait bien sur les photos

Pendant longtemps, j’étais super douée à m’intégrer.

J’utilisais ma capacité à lire les besoins des autres pour y répondre parfaitement et me fondre en tout paysage. Je décryptais l’humour qui convenait à chaque groupe. Je maitrisais les sarcasmes, le second degré, les moqueries. J’étais pinçante, smart et adaptable. Au point de ne pas vraiment savoir qui j’étais, en dessous de la carapace de la fille-fun-et-easy.

J’étais si douée dans mon rôle que j’avais presque réussi à me persuader que c’était vraiment moi. Heureusement qu’un sentiment de malaise me rappelait régulièrement qu’il ne suffisait pas de cocher toutes les cases à l’extérieur pour être heureuse et qu’il était temps de faire de la place à toutes les parts de moi et pas juste les plus aimables.

Parce qu’en fait à certains égards, je fous un peu les flippes aussi.


Je suis rigide et fermée parfois. Et peu sociable. Et beaucoup de blagues ne me font pas rire. Voire ne me décoincent pas un sourire. Et beaucoup de contextes que les gens trouvent fun m’ennuient au mieux ou me terrorisent au pire.
J’ai peur des concerts debout. Je méprise les small talks. Je ne fais pas semblant de m’intéresser aux gens qui ne m’intéressent pas. Je n’aime pas boire de l’alcool.

En fait, cohabitent en moi une fille super adaptable et un vieux grinch !

On gagne d’être plus serein.e parce qu’on n’a plus à prétendre. On gagne plus d’amour et de confiance en soi. On gagne plus de connexion à sa vraie joie. Pas celle des photos où il est communément admis que vous devez sourire.

Celle qui vous fait sourire même quand vous êtes seul.e, qui vous ouvre le cœur avec un rayon de soleil, qui vous arrache un rire même sans raison.


Ce n’est pas que le grinch n’est pas drôle. C’est que le grinch n’a pas l’intention de perdre son temps avec du fun de surface parce qu’il sait qu’il y a plus vrai et plus vivant s’il accepte ses spécificités et ses aspérités de grinch un jour après l’autre.

Alors oui, il peut y avoir un petit moment de vide entre le moment où l’on quitte la joie pré-faite qu’on arrivait si bien à mimer et où l’on trouve celle qui est vraiment nichée dans notre coeur. Mais ce risque en vaut largement la chandelle.

De tous les moments où on nous vend du fun sur-mesure, il y a ce passage du nouvel an. 

Si vous avez envie d’en faire un truc qui vous ressemble, de danser, explorer par les rituels et profiter de l’incroyable oasis des âges, je vous accueille à bras ouverts pour la retraite Fun & Sacré.e. 

Voilà, bisous !